De quoi sont faits les bagages d’un temple qui doit quitter l’orient pour gagner l’occident sans perdre son identité et pouvoir néanmoins se lier avec ce qui est présent dans son lieu d’édification ?
La configuration du temple est à l’image d’un mandala cosmique. Le monde s’établit verticalement en 3 niveaux successifs, chacun d’eux étant peuplé différemment.
L’acte de construction du temple ordonne et organise les énergies primordiales, sans les anéantir, dans les 4 directions terrestres. Sa base est alors carrée pour en permettre l’expansion dans les 4 directions des points cardinaux. Les 3 plans horizontaux : plate-forme basse, auvent intermédiaire, couverture, cadrent alors deux intervalles : le rez-de-chaussée et le premier étage. Chaque volumétrie reçoit une peau singulière dans une réflexion croisée de l’insertion au site avec le signifié d’un temple.
Le parement du rez-de-chaussée est fait d’un béton sablé, de teinte claire par assimilation au tuffeau angevin. Le premier étage voit se mêler le cuivre et le bois en évocation des branches et des toitures d’or.
La transition entre la perception du rez-de-chaussée que couronne un auvent de bois, en vis-à- vis du plancher de coursive de même nature, et du premier étage s’opère par un garde-corps d’osiers tressés.
4 volumes en sustentation, vêtus d’un cuivre doré, reprenant le thème du feuillage, prennent station au Nord et au Sud, afin d’abriter les émergences.