L’«histoire» d’une pension de famille s’écrit à plusieurs mains et chaque historie est singulière. Les besoins diffèrent donc en fonction des projets communs de la «maison», du vécu de chacun des individus qui composent le collectif et de l’accompagnement proposé par les hôtes. Pour gagner en pertinence, le projet sera alimenté par les utilisateurs, leurs retours d’expériences sera du carburant à réinjecter dans le moteur du projet pour le conduire un peu plus loin. Pour l’amener à la maison.
Ici, une grande attention sera donc portée au confort des habitants, à l’habitabilité des espaces, aux apports de lumière. Les habitants de la pension de famille Nations bénéficieront d’un «vrai» logement, équipé d’un coin cuisine et d’une salle d’eau. Il sera vecteur d’indépendance et de valorisation et représente une occasion, pour chacun, de se questionner sur ce que c’est que d’habiter. Cela permet de porter un nouvel éclairage sur des aspects individuels, mais éclaire aussi sur son rapport aux autres, car en habitant, on devient voisin.
La conception des appartements doit rendre possible l’appropriation. «Pour des personnes qui ont longtemps été dépendantes d’espaces conçus par d’autres ou pour d’autres, pouvoir maîtriser à minima son espace de vie apparaît comme une étape importante» . La définition du contour de la mission d’aménagement sera le fruit de discussion entre l’association, les utilisateurs et l’équipe de conception. A minima, nous devrons conjointement décider de l’implantation des «points durs», techniques (salles d’eau, cuisines) qui pourraient être uniformisés dans un soucis d’économie.